Odeur et compost ne vont pas forcément de paire.
Faire son propre compost est une démarche écologique et obligatoire au 1er Janvier 2024.
Elle permet de produire un engrais naturel et gratuit, offrant le gite et le couvert à tout un écosystème complexe.
Faire son compost est à la portée de tout à chacun mais parfois il y a des bugs.
Pas de panique votre compost va vous le signifier en émettant une odeur bien particulière, reconnaissable entre toutes.
On va vous expliquer pourquoi et comment agir. Travailler avec le vivant c’est ça aussi !! En cas de soucis Contactez-nous !.
Comprendre les causes des mauvaises odeurs
Un compost ne produit pas de mauvaises odeurs sauf si un déséquilibre ou d’un dysfonctionnement survient. Le compost est malmené et à pour conséquence un ralentissement du processus de décomposition des composés organiques.
Plusieurs causes entre en jeux :
- mauvaises conditions climatiques (sécheresse, humidité, ..).
- présence d’une grande quantité de débris non compostables.
- déséquilibre des apports entre matière brune et verte.
- Quels déchets peut-on mettre au compost ?
- notre article maison arrive bientôt, suivez-nous sur Facebook pour ne rien manquez ! Vous pouvez également en savoir plus sur le compost, grâce à notre dossier Compost et Vous.
Limiter les éléments difficilement compostables.
En effet, pour qu’un compost fonctionne de manière correcte et qu’il ne produise pas ou peu de mauvaises odeurs, il faut que la décomposition des déchets organiques se fasse “rapidement”. Attention, il existe certaines matières qui se décomposent difficilement, ralentissant ainsi tous les processus de compostage, générant l’apparition de “mauvaises odeurs”.
Il est donc impératif de limiter l’apport des éléments ci-dessous en grande quantité ou de les préparer avant de les jeter au compost.
Eléments :
- viandes,
- poissons,
- coquillages,
- crustacés et autres fruits de mer,
- pâtisseries,
- produits laitiers,
- huiles, et autres matières grasses.
Si néanmoins, votre compost sentait déjà mauvais, arrêtez d’ajouter ces produits. Au bout de quelques jours ou quelques semaines, lorsque le compost aura retrouvé son équilibre et que la décomposition aura retrouvé un bon rythme, vous pourrez les réintroduire.
Les apports au compost doivent être variés et alternés
Pour éviter que votre compost sente “mauvais”, il doit être de composition variée. (cf. “Quels déchets peut-on mettre au compost” (article en cours de rédaction)). Il est nécessaire de l’organiser en alternant les apports (couches humides composées de restes de plats, d’épluchures de fruits et légumes et d’autres produits organiques mous) et des couches sèches (marc de café, de papier ou de feuilles mortes).
Humidité, élément indispensable au Compost
Comment faire :
Comprimez une poignée de compost dans votre main.
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- Si des petites perles d’eau apparaissent le taux d’humidité est bon.
- Si le compost est trop sec, dans ce cas il faudra faire des “trous” à la barre à mine par exemple afin de mouiller en profondeur votre compost. Vous pouvez également diminuer l’arrosage en ajoutant de la matière humide (verte).
- Attention à l’inverse, si le compost est trop humide. En effet, un excès d’eau diminue la quantité d’air disponible dans le volume de compost.
Quelles conséquences d’un compost trop sec :
Les bactéries meurent et seuls les champignons continuent à travailler. Vous verrez, alors, apparaître des filaments blancs dus aux mycéliums.
Vérifiez également que l’aération n’est pas trop importante (espace entre les planches,…), que l’emplacement n’est pas trop venteux. Vous pouvez couvrir votre tas de compost (avec une bâche, des cartons, des branchages..) après l’avoir arrosé, il conservera ainsi l’humidité.
Quelles conséquences d’un compost trop humide :
Un excès d’eau diminue la quantité d’air disponible dans le volume de compost.
Les bactéries aérobies (qui ont besoin d’oxygène) sont remplacées par des bactéries anaérobies (qui n’ont pas besoin d’oxygène) qui dégagent des gaz et engendrent des odeurs désagréables. Dans ce cas pensez à bien mélanger votre compost pour éviter que certaines zones à l’intérieur ne soient trop humides. Pensez également à découvrir votre tas par temps sec pour augmenter l’aération.
Si le taux d’humidité est vraiment trop important, par temps sec, étalez sur le sol une partie du compost durant quelques heures, puis remettez-le dans le bac à compost.
Pensez également à ajouter de la matière sèche (brune).
Remuer régulièrement le compost
Aérer le compost est une tâche indispensable pour accélérer la décomposition des matières organiques, et limiter l’apparition des mauvaises odeurs.
L’oxygène est vital pour les bonnes bactéries aérobies qui décomposent les ressources organiques installées dans votre composteur.
L’aération est un facteur essentiel puisque le compostage est un processus aérobie. La mauvaise aération du tas de compost est la principale raison d’un compostage lent, partiel, hétérogène ou mal odorant. On estime que l’air devrait occuper au moins 50% du volume du tas. Pour cela, il faut mélanger le tas le plus souvent possible (toutes les 4 à 6 semaines) pour assurer une bonne aération. En effet, les bactéries responsables de la dégradation du compost doivent être dans des conditions aérobies, c’est-à-dire en présence d’oxygène pour pouvoir respirer. En dégradant, elles produisent de la chaleur. Il est important de bien aérer le tas de compost pour apporter l’oxygène aux bactéries et pour maintenir une température autour de 70°C. En effet, une trop forte température entraîne la mort des bactéries et l’activité microbienne serait alors stoppée.
Attention, le premier mélange ne doit être réalisé que 2 à 4 semaines après la mise en tas des déchets. Vous évitez ainsi de faire redescendre la température et sauvegardez l’activité des bactéries.
Si des odeurs fortes sont déjà apparues, vous pouvez les atténuer peu à peu en remuant votre compost. Profitez de ce moment pour incorporer des activateurs naturels (urine, fumier de volaille, poudre d’algue, poudre d’os marine) qui stimulent l’activité.
Pour ce faire, utilisez :
- Méthode 1 : une fourche, un bâton en bois, une barre en métal que vous enfoncez profondément dans le compost pour en soulever des mottes que vous reposez en les retournant.
- Méthode 2 : un aérateur de compost que vous enfoncez profondément tout en le tournant, cela permet de mélanger les couches.