Que sont les chenilles processionnaires du pin?
Les chenilles processionnaires du pin sont les larves d’un papillon de nuit, le Thaumetopoea pityocampa. Elles font parties de l’ordre des Lépidoptères, de la famille des Notodontidae et de sous-famille des Thaumetopoeinae.
Ces insectes sont connus pour le mode de déplacement de ses chenilles en file indienne. Les chenilles se nourrissent des aiguilles de diverses espèces de pins mais aussi de cèdres, entrainant des affaiblissements conséquents des arbres hôtes.
Les chenilles processionnaires du pin sont brunes avec des taches orangées, recouvertes de poils urticants.
Comment se développent-elles ?
En Eté,
Les papillons éclosent durant l’été entre juin et septembre selon le climat. Ils sont la forme “adulte” des chenilles.
Les femelles papillons recherchent un pin quelque soit la variété (noir, corse..) et depuis peu un cèdre, préférentiellement le cèdre du Liban, pour y pondre leurs œufs.
Les œufs sont déposés par paquets de 100 à 300 formant un manchon gris argenté recouvert d’écailles, long de 2 à 5 centimètres sur les aiguilles de pin ou les jeunes rameaux.
Ces papillons nocturnes ne vivent généralement pas plus d’une semaine. Le papillon est gris avec des motifs noirs et des taches blanchâtres.
Les papillons femelles peuvent parcourir 3 à 4km, contre 50km pour les mâles.
Les éclosions ont lieu cinq à six semaines suivant les pontes. Cela donne naissance à des chenilles qui muent trois fois avant l’hiver. Les pics de température (chauds ou froids) peuvent stopper provisoirement l’alimentation des chenilles.
Plus on monte vers le nord et en altitude, plus les larves se développent lentement, en diminuant leurs temps de vie sous terre (diapause nymphale).
Les jeunes chenilles tissent des pré-nid où elles y passent la journée.
Les larves commencent à manger la base des aiguilles de pin. A ce stade, elles ne sont pas encore munies de poils et donc sont non-urticantes.
Ces premiers abris légers sont peu visibles. Attention, une touffe d’aiguilles qui viendrait à jaunir est l’un des principaux signe d’une infestation.
Quand la nourriture vient à manquer autour de leur abris, les chenilles migrent plus haut dans l’arbre. Elles forment alors de nouveaux nids, bien visible. Les chenilles sont les championnes de la collocation (plusieurs centaines d’individus).
En Hiver,
En hiver, elles forment de gros nids bien exposés au soleil, et à l’opposé des vents dominants. Pas folles les bêtes, elles se tiennent bien au chaud !! Elles consolident leurs nids grâce à leurs poils urticants. Elles sortent durant la nuit pour s’alimenter, se déplaçant en « procession » et suivant leurs fils de soie qui leurs permettent de rentrer dans leurs maisons douillettes et bien chauffées.
Au Printemps,
Au printemps, les chenilles partent en procession d’une centaine d’individus, conduite par une femelle. Elles quittent l’arbre pour aller s’enfouir dans le sol à quelques centimètres de profondeur (5 à 20 cm) dans un endroit bien ensoleillé. Les processions peuvent se déplacer, pour trouver leurs havres de métamorphoses, jusqu’à 40m par jour et cela jusqu’à 9 jours.
Une fois sous terre, elles commencent leurs transformations afin de devenir de beau papillon de nuit en passant par les stades de nymphe et de chrysalide.
Les chrysalides se transforment alors en papillon. Puis ils sortent de terre, afin de reprendre le cycle (accouplements, pontes…).
“C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel..”
En bref : Le cycle biologique de l’insecte en image
Le cycle biologique de cet insecte est annuel.
8 étapes :
1. Métamorphose des chrysalides en papillons. Les papillons sortent de terre, pour l’accouplement de nuit. Les mâles meurent peu après (environ 1 à 3 jours).
2. La femelle s’envole et pond dans les aiguilles de pin au bout des branches (70 à 300 œufs). Puis elle meurt à son tour.
3. Eclosion des œufs 30 à 45 jours après la ponte. Elles se nourrissent des feuilles (aiguilles). Elles se relient entre elles par des fils de soies et forme au fur et à mesures des jours les jolies barbes à papa au bout des branches.
4. Les larves se couvrent de poils et change de parure (couleurs).
5. Les chenilles construisent un abri en soie, sur les branches, pour y passer l’hiver. N’hivernant pas, elles passent leurs nuits à consolider les cocons et à se nourrir. Ces nids sont facilement reconnaissables car ils forment de jolies barbes à papa au bout des branches.
6. Au Printemps, vient le temps de la migration. La colonie descend en procession dit de nymphose. Cela signifie que les chenilles descendent des branches vers le sol en passant par le tronc des pins. La procession est menée par une femelle et crée ainsi de longues files ininterrompue pouvant atteindre des centaines d’individus.
7. Au terme d’une migration d’environ 2 semaines, les chenilles s’enfonceront dans le sol et se couvriront d’un cocon individuel en soie. Il est temps pour elle de se transformer en chrysalide pour plusieurs mois.
8. Toujours sous terre la chrysalide devient papillon. Elle prête à reprendre son cycle de vie.
Quand et comment lutter ?
ATTENTION ! Quelle que soit la méthode envisagée, ne prenez pas de risques inutiles ViVERT est là pour vous aider, et vous proposer les solutions les plus adéquates !!
ViVERT possèdent les équipements pour un travail en toute sécurité (équipements adaptés).
Différents procédés peuvent être employer pour lutter contre les chenilles processionnaires du pin.
Le calendrier des actions de lutte dépends uniquement du cycle de vie de l’insecte, il est modulable en fonction des régions et des conditions climatiques.
On ne peut se débarrasser à 100% des chenilles, mais nous pouvons lutter, régulièrement soit par des actions mécaniques, des piégeages, des nichoirs ou des traitements.
Même si toutes les chenilles vivantes sur son terrain étaient détruites, vos arbres pourraient être réinfestés l’année suivante par des papillons pouvant venir de plusieurs kilomètres.
Des traitements annuels doivent être maintenu tant que des nids, des chenilles persistent dans votre région.
Comment lutter, avec quels moyens ?
Le traitement phytosanitaire biologique (aérien ou terrestre) – non pratiqué par ViVERT
- Appliquer un traitement avec un insecticide biologique à base de Bacillus thuringiensis (BT kurtstaki, sérotype 3a3b), bactérie aux propriétés entomopathogènes. Traitement sélectif et spécifique qui agit lors de l’ingestion du produit par les larves et chenilles.
- Traitement à la dose de 40 à 50 milliards UBI/ha en automne (période idéale : stade L1 à L3).
Le traitement phytosanitaire chimique (terrestre) – non pratiqué par ViVERT
- Appliquer un traitement avec un insecticide de la famille des benzoylurées : le diflubenzuron. Il agit par ingestion en perturbant le processus de mue sans stopper l’alimentation.
Il agit également par contact, non sélectif, à employer lors des stades avancés (stades L3 et plus). A réserver aux interventions de faible ampleur ou de rattrapage éventuel. risque pour l’homme, les animaux et l’environnement.
La lutte mécanique (échenillage) – pratiqué par ViVERT
- Opération délicate nécessitant du matériel de protection individuel et intégral.
Cette méthode consiste à :
- Enlever manuellement cocon par cocon
- Au brulage des troncs et des branches,
- A l’aspiration des chenilles en procession,
- Au grattage des sols
- Au piégeage par collier et sac apposés sur les troncs.
Toutes les chenilles, cocons, branchages.. issus de ce type d’opération doivent être bruler sur place.
Il est interdit de les transporter.
Lutte biologique – pratiqué par ViVERT
Favoriser l’implantation des prédateurs, tel que les mésanges grâce à des nichoirs.
Utiliser une phéromone de synthèse comme leurre, et créer ainsi des confusions sexuelles.
Que peut-on faire d’autre ?
Diversification des peuplements (mélange de plusieurs espèces persistantes et caducs), cela permet de réduire la vitesse de propagation de l’insecte.
Ce qu’en dit la loi : Suivez le lien
Qu’en dit le : Ministère de l’agriculture et de l’alimentation.
Surveillance de la chenille processionnaire du pin en forêt :
cycle biologique 2019-2020
Les clés pour lutter contre :
la chenille processionnaire du pin
Pourquoi lutter contre ces chenilles ? Les dégâts.
Les chenilles provoquent des défoliations partielles ou totales de leurs hôtes.
Ce qui a pour conséquence :
- dans le meilleur des cas une réduction de croissance en quelques années il n’y paraîtra plus
- dans le pire des cas, si l’arbre est déjà affaibli (condition climatique défavorable, attaque précédente, âge du sujet) la mort peut être immédiate de manière directe ou indirecte (favorise l’attaque par d’autres pathogènes).
Quels sont les risques pour l’homme et les animaux ?
Le principal risque concerne l’homme : la présence des chenilles dans les secteurs fréquentés (travaux forestiers, zones urbaines, sites touristiques) provoque en effet des urtications et chez certaines personnes sensibles des réactions allergiques qui peuvent être sérieuses.
Les chenilles portent de longs poils « d’ornementation » blancs et soyeux, qui leur donnent un reflet gris argenté à contre-jour. Une observation attentive montre en outre l’existence de petites poches qui apparaissent à partir du troisième stade larvaire et qui sont situées sur la face dorsale des segments abdominaux. Au fond de ces poches, que la chenille peut ouvrir lorsqu’elle est inquiétée, se forment des milliers de poils microscopiques (100 à 250 microns), hérissés de barbilles comme des harpons.
Seuls ces minuscules poils sont urticants.
Ils contiennent dans un petit canal intérieur fermé une protéine urticante sécrétée par des glandes sous-épidermiques. Ces poils très légers peuvent être emportés par le vent et se planter dans la peau ou les muqueuses.
Par frottement ils se cassent, et libère du venin provoquant des démangeaisons très vives. Les zones de transpiration et les muqueuses, naturellement humides, sont les plus touchées (bouche, aisselles, yeux, poumons, etc..).
Lors des contacts directs avec les nids et les chenilles, ce sont des milliers de poils urticants qui peuvent entrer en action et provoquer des troubles graves (œdèmes, accidents oculaires, vertiges, etc.), nécessitant le recours à un médecin (prise de médicaments antihistaminiques). Si des animaux domestiques sont touchés (en particulier lorsque les cavités buccales ou rétiniennes sont atteintes), il est nécessaire de consulter un vétérinaire.
Les poils urticants conservent leurs propriétés toute l’année et au-delà, d’autant plus longtemps qu’ils sont à l’abri de l’humidité, en particulier dans leurs « nids » tissés par les chenilles. Ces nids conservent leurs capacités urticantes plusieurs mois, voire 1 à 2 années, c’est-à-dire bien après la disparition des dernières chenilles.
Les animaux domestiques ou d’élevages sont aussi très sensibles aux poils urticants.