La pédofaune est l’ensemble des animaux vivant dans le sol.
Elle est immensément variée et nombreuse bien que paisible et très souvent cachée.
De sa diversité dépend l’équilibre du sol.
ViVERT vous aide à mieux les comprendre un peu mieux.
La pédofaune varie selon la nature du sol, de la saison, et du couvert végétal. Dans un sol neutre* sa masse à l’hectare est d’environ 2.5Tonnes, en tout cas c’est une estimation. Cependant, dans un sol très fertile cette estimation devra être revue à la hausse.
*Le sol neutre : PH (Potentiel Hydrogène de 7), texture équilibré en 60% sable – 18% argile- 22% limon, présence de carbonate de calcium autour de 10%, bon potentiel drainant sans excès de rétention ou de filtration d’eau.
KESAKO LA PEDOFAUNE ?
Le terme de pédofaune regroupe une faune très variée allant du micro-organisme unicellulaire aux petits mammifères dissimulés à la vue de tous (ou presque) vivant dans le sol.
Sont présent une foule de micro-organisme pratiquement invisible à l’œil nu, par exemple des :
Annelides
Lumbrics
Ce sont des annélides oligochètes dont la majorité est de la famille des Lumbricidés. En fonction de la nécromasse (matière organique morte), le nombre de vers de terre peut être élevé ou pas. On peut ainsi compter une centaine de vers de terre au mètre carré dans les sols peu fumés et leur nombre peut aller au-delà de 1000 au mètre carré dans les sols peu fumés. On note parfois une absence totale de vers de terre sur certains sols particulaires. Ces animaux aiment l’humidité et les températures moyennes. En hiver, ils peuvent s’enfoncer plus ou moins profondément et ont tendance à remonter en surface pendant le printemps et l’automne. Les vers de terre sont actifs pendant toute l’année. Pour leur métabolisme glandulaire, ces animaux ont besoin d’un pH neutre ou pas très acide et de la matière organique.
Source: Pédofaune , la vie du sol
Arhropodes
Les collemboles, les myriapodes et les arachnides sont les principales espèces qui forment les arthropodes. Certains se présentent comme des parasites qui font des dégâts importants sur les plantes cultivées. On peut citer en exemple les vers blancs, les noctuelles et les taupins. D’autres jouent un rôle important dans la circulation de la nécromasse. Contrairement aux vers de terre, les arthropodes ne mélangent pas les aliments ingérés à la terre et prennent part à leur fragmentation, une action importante dans le processus d’humification des sols.
Source: Pédofaune , la vie du sol
Collemboles
Myriapodes
Acariens
Protozoaires
On les trouve en abondance dans les 10 premiers centimètres du sol. Ils sont en très grand nombre lorsque les sols sont humides et particulièrement riches en matières organiques. Le poids des protozoaires à l’hectare est compris entre 3 et 400 kg à l’hectare. Parmi ces espèces, se trouvent des consommateurs de bactéries ainsi que des prédateurs d’autres protozoaires comme les amibes à thèque, les ciliés et les flagellés. Ces espèces sont utiles dans la régulation des flores bactériennes en assurant le rajeunissement de leurs populations.
Source: Pédofaune , la vie du sol
Némathodes
On les trouve en abondance dans les 10 premiers centimètres du sol. Ils sont en très grand nombre lorsque les sols sont humides et particulièrement riches en matières organiques. Le poids des protozoaires à l’hectare est compris entre 3 et 400 kg à l’hectare. Parmi ces espèces, se trouvent des consommateurs de bactéries ainsi que des prédateurs d’autres protozoaires comme les amibes à thèque, les ciliés et les flagellés. Ces espèces sont utiles dans la régulation des flores bactériennes en assurant le rajeunissement de leurs populations.
Source: Pédofaune , la vie du sol
D'autres espèces composant la faune du sol
Diptères
Coléoptères
Amibes
Lépidoptères
Rotifères
Tardigrades
Chaque espèce occupe une niche écologique spécifique, et y jour un rôle méga important dans l’équilibre du sol.
La pédofaune du coup c’est des gentils animaux ou des méchants ?
Mais, vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise animale. Moi, si je devais résumer la vie du sol aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres, des animaux qui se tendent les pattes, peut-être à un moment…
Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent la nature des sols…
Extrait un peu modifié de la tirade d’Otis dans Astérix : mission Cléopâtre
Chaque espèce interagie avec ce qui l’entoure, dans des mécanismes bien connus de symbiose, prédation, parasitisme, chacun à son rôle à jouer. Même si ces petites bêtes nous restent cachés, et que dans l’immédiateté des conséquences de leurs actions nous semblent parfois négatives, nous devons pousser le raisonnement un peu plus loin.
Par exemple :
Le ver blanc (hanneton – Melolontha melolontha) limite la prolifération d’une même espèce sur une petite surface et donc favorise la diversité des cultures. Il est également l’un des révélateurs d’un sol compact et sec. Cependant, je suis d’accord, au potager c’est compliqué !! (Biner, arroser votre sol, et faite de la multiculture).
Ca bouge beaucoup sous nos pieds, mais pour faire quoi ?
Les actions de la pédofaune sur le sol
Les bestioles composant la pédofaune sont les grands acteurs de la transformation de la matière-organique afin de la rendre assimilable par les végétaux, ce processus constitue la “fragmentation pyramidale de la matière-organique”.
La faune du sol joue un rôle indispensable d’intermédiaire entre la terre et la plante.
Pourquoi préserver la pédofaune ?
Comme vous l’aurez compris :
Sans la pédofaune, pas d’équilibre dans le sol.
En effet, cet équilibre est fragile et dépend non seulement de la litière végétale tombée des végétaux présents en surface, de la présence de réseaux racinaires plus ou moins denses, et des animaux bio-dégradeurs vivants dans le sol.
Il est ainsi évident que tous produits chimique / phytosanitaire même biocontrôle, altèrent, dégradent, détruisent cet équilibre.
Pour le préserver, vous pouvez aider la nature, en la laissant faire !
La nature est bien faite, elle s’équilibre toute seule, mais parfois on peut l’aider en apportant de la matière organique, en réintroduisant des champignons tels que les mycorhizes, en favorisant la polyculture dans nos jardins.
Les vers de terre dégradent les plus gros résidus, puis les myriapodes, collemboles et les nématodes continueront de les réduire. Le passage des matières-organiques par les tubes digestif de ces animaux permettent la formation d’agrégats stables. Ils laisseront la place aux champignons et aux bactéries pour finit le boulot. Dans certains cas les bactéries et champignons opéreront un processus de symbiose* avec les racines des végétaux.
* SYMBIOSE : Association étroite de deux organismes qui se prêtent un appui mutuel.
L’un des exemples est la symbiose* du trèfle :
- des bactéries vivent dans des nodosités sur les radicelles du trèfle libérant de l’azote,
- le trèfle apportant de l’oxygène à la bactérie.
Les vers de terre participent à l’aération des sols en le fouissant et le digérant. Ces rejets constituent des agrégats légers riches en phosphore (P), magnésium (Mg), potassium (K) ou ammoniaque (NH3). Dans ces terres ainsi créées, plus légères et fertiles, l’humus peut alors se former. Les éléments chimiques, précédemment cités, remontent dans les couches superficielles de sol, et sont plus facilement assimilables par les végétaux.
Un beau jardin est un jardin vivant !
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Pour en savoir plus, nous vous conseillons :
le blog du père Magraine
Livre : Un sol difficile, et alors ? de Gilles Domenech